vendredi 1 novembre 2013

Une belle paire

➞ Brooks and Coulson's 'six-year affair' revealed at phone-hacking trial | UK news | The Guardian

L’affaire des écoutes téléphoniques des journaux Murdoch en Angleterre prend un tour assez croustillant. On apprends ainsi que les ex-dirigeants de ces journaux, Rebekah Brooks et Andy Coulson entretenaient une relation amoureuse à l’époque où ils dirigeaient les journaux en question. Brooks était directrice du Sun et Coulson directeur du News of the World, deux feuilles de choux dont les dirigeants et certains journalistes sont aujourd’hui accusés, comme tout l’empire Murdoch en Grande Bretagne, d’avoir utilisé des écoutes téléphoniques illégales pour alimenter leurs journaux en scoops.

Il faut bien sûr mentionner le fait que Brooks était une amie chère de David Cameron, le premier ministre conservateur de Grande Bretagne et qu’Andy Coulson était même employé, avant son inculpation dans l’affaire des écoutes, comme conseiller en communication à Downing Street sous les ordres de David Cameron.

Les deux amants étaient évidemment mariés chacun de leur coté lorsque leurs journaux dénoncèrent les relations extra-maritales des ministres travaillistes, en exercice, John Prescott et David Blunkett et du dirigeant syndical Andy Gilchrist. Le Sun, dirigé par Rebekah Brooks traitera alors Gilchrist de “a lying, cheating, low-life fornicator” (un fornicateur de bas étage, menteur et tricheur). Le News of the World avait, à l’époque, offert 100 000 Livres Sterling à la maîtresse de John Prescott pour qu’elle leur avoue sa relation avec le ministre et avait fait écouter les téléphones de Joan Hammel, une conseillère du ministre et de deux journalistes rivaux du Mail on Sunday. Lorsque Coulson vint voir David Blunkett pour avoir sa réaction  à l’imminente révélation de sa relation avec une femme mariée, il refusa de dire à Blunkett d’où il tenait cette information. Il fut plus tard révélé et prouvé qu’il la tenait d’écoutes téléphoniques illégales.

Brooks et Coulson ont jusqu’à aujourd’hui nié qu’ils étaient au courant des turpitudes dont sont accusés leurs employés dans les journaux qu’ils dirigeaient.