vendredi 5 août 2011

Journal bucolique #5

Levé un peu pus tard que d'habitude ce matin, comme un idiot, je me suis réveillé à six heures un quart et plutôt que de me lever je me suis rendormi. Bon, enfin, huit heures c'est pas si mal. Le temps était maussade ce matin mais très doux, avec une averse ou deux de crachin. Et puis vers 10 heures trente le vent s'est levé et il a fait plutôt beau, chaud, avec de gros cumulus qui ne faisaient que passer.

Je n'ai pas fait grand chose aujourd'hui, sinon cueillir des haricots, et aller déjeuner chez mon frère (20 km à vélo aller-retour (vélo électrique, hein)). En revenant de Beaumont j'ouvre l'écurie (qui sert de cambuse) et découvre une canette de bière par terre. Elle avait roulé de l'étagère. Pas cassée, elle était tombé sur une paire de cuissardes qui se trouvaient là. Sur l'étagère deux autres canettes étaient couchés. Un intrus! Je replace tout et je regarde attentivement les étagères et derrière les meubles. J'entends un très faible bruit de liquide qui goutte. Je m'aperçois que c'était une bouteille de lait en plastique qui fuyait. Elle était percé d'un petit trou fait par une petite dent. Souris! Mulot! Rongeur! pas la peine d'appeler Samba (le chat) il se désintéresse de la question et il serait incapable de flairer la trace d'un mulot à 1 cm. J'ai récupéré un des pièges à souris de la remise, toujours aussi inefficace et même délivré sans dommage de son appât (!) et l'ai posé, appâté d'une noix, sur l'étagère. J'espère bien attraper cette souris qui me pique mon lait.

Sur la route qui longe le marais de Huismes, en vélo, j'ai repéré une buse, enfin je crois que c'était une buse, un gros rapace en tout cas, qui volait parallèlement à la route et tout près. J'ai bien failli me coller au fossé en l'observant. La vie du naturaliste amateur est pleine de risques.

Chez mon frère, longue discussion sur les origines de notre famille et sur nos ancêtres, coté paternel, en Limousin, à Nantiat, un village près de Bellac. Mon arrière grand-mère, Mémée, qui a vécu jusqu'à 102 ans et qui avait perdu son mari et deux de ses enfants en deux ans (1915, 1916), son mari d'une pneumonie, son fils de la tuberculose, sa fille (ma grand-mère) de la grippe espagnole. Je me suis souvenu de la tante Yvonne, veuve, qui vivait avec sa fille, Simone, dans la boucherie désaffectée de son mari, tonton Robert, à Saint-Bonnet-de-Bellac, vraiment dans la boucherie et dans une pièce attenante. Un trou, aussi, Saint-Bonnet. Et des cousines du Boucarré, un hameau de quatre maisons, près de Nantiat, qui vivaient comme au dix neuvième siècle, et qu'on allait visiter au moins une fois à chaque vacances là-bas, de leur maison sombre et sordide. Des tas d'histoires amusantes ou tristes, des tas de destins.

Plus que deux jours ici. Le temps passe trop vite. Me suis fait bouffé par les moustiques dans ma chambre la nuit dernière, ce soir : insecticide, non mais!