dimanche 11 novembre 2007

Maussade, grains

Réveillé vers 6 heures par de violentes bourrasques, la pluie et le vent cinglent les fenêtres de la Forteresse de Solitude, j'avais oublié que nous sommes au coeur de l'automne, le temps des tempêtes est revenu. Un jour en novembre, il y a quelques années, nous étions allé voir la tempête au Conquet, un gros coup de tabac. Confortablement installés à Sainte Barbe, le café qui dominait la mer, nous regardions les assauts de l'océan contre la côte, spectaculaires explosions d'écume, chaque vague résonnant dans le sol rocheux, les embruns emportés par le vent jusqu'à loin dans les terres. C'était beau et un peu effrayant. Nous n'irons plus contempler les tempêtes à Sainte Barbe, l'hôtel-restaurant-brasserie a été fermé cette année pour en faire des appartements de grand standing.

Découvert que le photographe Nicolas Comment dont j'aime beaucoup le travail, faisait aussi de la chanson, et c'est vraiment pas mal du tout, j'aime sa voix. Patrick Taberna, Nicolas Comment, Ralph Ballerstadt, voilà mes nouveaux maitres en photographie. Ils ont en commun de faire des photos assez mentales. Envie de ça en ce moment. Il y a un temps pour tout.

De l'avis général les étudiants qui bloquent les facultés sont une minorité, mais une minorité bruyante. Ils veulent mardi bloquer les gares, la veille de la grève illimité des cheminots et du métro... Voilà qui nous promet une semaine difficile. Je lis que les étudiants refusent que la grève soit votée à bulletin secret, ce qui laisse tout pouvoir aux assemblées générales où, bien évidement, le service d'ordre ne laisse entrer que les gens favorables à la grève. C'est risible. Je suis concerné par la réforme des régimes spéciaux mais je ne ferai pas grève mercredi, ni au delà. D'une part parce que je trouve qu'on a trop vite recours à la grève d'une manière générale et d'autre part parce que je ne suis pas contre la réforme de mon régime spéciale de retraite, je n'ai pas particulièrement envie de partir à la retraite à 55 ans, je préfèrerais continuer à travailler quelques années et ne pas être mis en marge de la société active dans si peu de temps. Je n'ai pas un travail pénible physiquement et à 55 ans je pense que je serais en pleine forme, au moins mentale.

Week-end calme, trop calme, je n'ai pas fait ce que j'avais prévu de faire, manque d'envie.